Chloé Ragazzoli, nouvelle présidente de la Société française d’égyptologie

Maîtresse de conférences en égyptologie à l’UFR d’histoire depuis 2013, habilitée à diriger des recherches et spécialiste d’histoire culturelle, Chloé Ragazzoli vient d’être élue présidente de la Société française d’égyptologie. Elle succède, à cette fonction, au professeur Pierre Tallet, actuellement titulaire de la chaire d’égyptologie à Sorbonne Université.

La Sorbonne est historiquement l’un des principaux lieux en France d’enseignement et de recherche dans le domaine de l’égyptologie. La Faculté des Lettres entretient-elle des liens privilégiés avec la Société française d’égyptologie ?

Le dynamisme national et international reconnu de notre Faculté dans cette discipline a effectivement conduit plusieurs enseignantes et enseignants à présider cette association. Je suis d’ailleurs la deuxième femme à occuper cette fonction après la professeure émérite, Dominique Valbelle de 1997 à 2009. Les étudiantes et étudiants de la Faculté des Lettres sont également très actifs au sein de cette association où ils trouvent à la fois un lieu de formation complémentaire mais aussi un lieu d’échanges et de sociabilité intellectuelle.
 

Quelles sont les principales activités proposées aux adhérentes et adhérents de la Société française d’égyptologie ?

Domicilée au Collège de France, la Société française d’égyptologie a été créée en 1923. Son rôle est de rassembler la profession, les étudiantes, étudiants d’égyptologie et les amateurs et amatrices éclairés pour promouvoir la discipline, assurer la diffusion de la recherche en cours et des découvertes récentes mais aussi créer un espace de sociabilité et d’échange autour de l'égyptologie. Les membres participent à des rencontres scientifiques où sont présentées des découvertes souvent spectaculaires et toujours d'un grand intérêt archéologique. La Société publie une Revue d'égyptologie de renommée internationale dans la discipline. Cette publication propose des articles de chercheurs et chercheuses du monde entier dans des domaines aussi variés que la linguistique et la philologie, l'archéologie, l'histoire de l'art, l'historiographie... Enfin, selon l'actualité, elle propose à ses adhérentes et adhérents des visites d'expositions et de musées consacrés à la civilisation égyptienne, ainsi que des voyages guidés par des spécialistes.
 

Dans le prolongement des activités de la Société, quelles vont-être vos premières missions ?

Je souhaite continuer à renforcer l’ancrage de la société en régions auprès des amateurs et amatrices mais aussi dans les universités où l’égyptologie est enseignée pour rapprocher les étudiantes et étudiants d’égyptologie français entre eux. Il s’agit de continuer à développer les conférences en hybride et promouvoir les formats interactifs pour renforcer les liens entre membres.

En savoir plus sur Chloé Ragazzoli

Ancienne élève de la rue d'Ulm et agrégée d’histoire, Chloé Ragazzoli a soutenu sa thèse à l’université Paris-Sorbonne. Après avoir travaillé à la Bibliothèque nationale de France où elle était chargée de recherches documentaires sur les papyrus égyptiens et à l’Université d’Oxford en tant que research Fellow, elle devient enseignante en égyptologie à l’UFR d’histoire en 2013.

Spécialiste d’histoire culturelle, elle travaille plus spécifiquement sur les sources écrites et iconographiques. Ses études de terrain, notamment sur les graffiti que les scribes de l’Egypte ancienne laissaient dans les monuments funéraires qu’ils visitaient, font l’objet de sa dernière publication aux éditions Les Belles Lettres en 2019 : Scribes. Les Artisans du texte en Egypte ancienne. Elle est également membre de l’unité mixte de recherche Orient & Méditerranée.