Anissa Dehimi

Après un master de chimie, Anissa Dehimi a suivi le diplôme Gestion de projet entrepreneurial et intrapreneurial pour acquérir des compétences complémentaires à son cursus scientifique. Elle nous raconte son parcours et ses ambitions.

Quelles études avez-vous suivies à Sorbonne Université ?

Anissa Dehimi  : J’ai intégré le master de chimie de Sorbonne Université pour me spécialiser en cosmétologie et bio-matériaux. J’ai eu l’opportunité de faire un stage de trois mois dans un laboratoire universitaire en Malaisie où j’ai travaillé sur l’identification de molécules issues de plantes locales dans le traitement de maladies neurodégénératives. Puis, j’ai réalisé mon stage de fin d'étude dans une entreprise pharmaceutique sur l'étude d'un dispositif pour le traitement des cancers.

Quel a été le déclic pour intégrer le diplôme universitaire (DU) Gestion de projet entrepreneurial et intrapreneurial ?

A. D. : Je ne souhaitais pas poursuivre ma carrière dans la recherche académique. J’ai donc cherché, durant mon master, une formation permettant de compléter mon cursus scientifique par des compétences en management, gestion de projet et marketing. Notre responsable de master nous a informés de la création de ce DU au Celsa que j’ai intégré en septembre 2020.

Quelles compétences avez-vous acquises grâce à ce DU ?

A. D. : Pendant les ateliers, nous avons appris à travailler en équipe projet et à sortir d’une logique trop cartésienne en développant notre imagination et notre créativité. J’ai beaucoup apprécié le fait que les master class étaient animées par des professionnels qui avaient une expérience terrain. Ils nous ont donc donné des conseils concrets pour nous organiser, construire un business plan, un business model, faire une levée de fonds, trouver des subventions, etc.

Quelles ont été vos expériences professionnelles dans le cadre du DU ?

A. D. : Avec mon équipe, nous avons développé un projet pour une association dont la problématique était d’accompagner d’autres jeunes dans la création associative. Nous avons réalisé un fascicule sur la manière dont on monte une association au niveau administratif et financier. Nous avons également eu l’idée de créer une mini web-série pour communiquer auprès de façon plus ludique auprès des jeunes. Nous avons tourné les vidéos, fait les interviews, les mises en scène, avec les membres de l’association commanditaire. Cette dernière a apprécié mon engagement et m’a ensuite embauchée sur une mission de quelques mois pour faire le bilan du projet.  

En parallèle, j’ai fait un stage de quatre mois au sein d’une start-up biomédicale. J’ai participé à l'élaboration du business plan et des prévisions financières de l’entreprise. C’était un complément parfait au DU.  

Comment avez-vous été accompagnée dans votre travail ?

A. D. : Durant le projet, nous avons été accompagnés par les coordinateurs du diplôme à la fois sur le plan professionnel et humain. En tant que cheffe d’équipe, j’ai par exemple été confrontée à des questions de management d'équipe, de gestion des plannings, d’interaction avec le commanditaire, etc. Les responsables du DU m’ont coachée et soutenue sur ces aspects relationnels et organisationnels.

Quelles sont vos perspectives professionnelles ?

A. D. : Je souhaite dans un premier temps devenir ingénieur chimiste ou chargé de projet dans le domaine cosmétique ou pharmaceutique. J’envisage, par la suite, de monter ma propre marque de cosmétique.  

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant intéressé par la gestion et le management de projet innovant ?

A. D. : De croire en son potentiel, en ses rêves et de saisir les clés et les outils qui sont à sa disposition pour réaliser ses projets. Nous sommes souvent notre propre limite. Il ne faut pas hésiter à toquer aux portes et à saisir les opportunités, voire à s’en créer. En parallèle, il est important de se former pour acquérir les compétences qui nous manquent afin d’atteindre nos objectifs. Nous sommes dans un monde qui évolue vite et permet à notre génération de pouvoir porter de nombreux projets.