Virginie Simon

Virginie Simon

Docteure Sorbonne Université 2009, entrepreneuse expatriée aux USA

Le doctorat a été crucial pour l’obtention de la green card. Grâce au doctorat, nous pouvons passer dans un process « Talent d’exception » et prétendre à son obtention.

Ingénieure en biotechnologie de l’UTC, Virginie a poursuivi en thèse CIFRE à Sorbonne Université et soutenu en décembre 2009. Son sujet traitait de nanotechnologies contre le cancer. Virginie l’a effectuée en collaboration avec Nanobiotix, pionnier de la nanomedecine. Suite à son doctorat, Virginie a créé sa propre entreprise MyScienceWork qu’elle a dirigé pendant 10 ans. Depuis 2020, elle a intégré la direction générale de Torskal, une entreprise pionnière en nanotechnologies vertes sur le cancer. Nous l’avons rencontrée à l’occasion d’une rencontre carrière. Elle nous a partagé son expérience et ses conseils.  


Virginie, vous avez créé MyScienceWork en août 2010. Comment votre entreprise est-elle née ?
Pendant ma thèse, la difficulté d’accès aux publications m’avait beaucoup alarmée. Au départ de Nanobiotix, nous n’avions accès à aucune publication. Les thèmes d’Open access, open science, open source m’ont donc particulièrement intéressée. La science est de plus en plus pluridisciplinaire et par moment les scientifiques n’arrivent pas à se comprendre. J’ai imaginé une plateforme scientifique globale où les scientifiques pouvaient se retrouver et partager des articles en accès libre. J’ai créé MyScienceWork, à Paris avec Tristan Davaille, ami de longue date. Il a un profil très complémentaire du mien avec un diplôme d’école de commerce et un profil financier.


Vous êtes installée outre Atlantique, comment êtes-vous parvenue à cette implantation sur le sol américain ?
En 2012, nous avons fait notre première levée de fonds et décidé de commencer une expansion à l’international en créant une filiale au Luxembourg. En 2014, nous avons été sélectionné par un programme d’accélération de start up en Silicon Valley à Sunnyvale nommé ‘Plug&Play’. Ce programme durait 3 mois et a abouti à la création d’une nouvelle filiale à San Francisco. Sur 15 collaborateurs, 7 sont partis avec nous avec des visas de travail pour 5 ans. Le but ? faire de l’intelligence artificielle pour analyser les données issues des articles scientifiques et des brevets. Depuis j’ai obtenu la green card qui permet de rester de façon permanente aux USA en y résidant une bonne partie de l’année. L’obtenir n’est pas simple. Il m’a fallu 6 mois avec l’aide d’une avocate pour l’acquérir. Après 5 ans de résidence avec la green card, les personnes sont éligibles à la nationalisation américaine. Les français peuvent obtenir la double nationalité à vie.


Quels conseils pour les doctorantes et doctorants qui voudraient suivre vos pas ?
Le doctorat a été crucial pour l’obtention de la green card. Grâce au doctorat, nous pouvons passer dans un process « Talent d’exception » et prétendre à son obtention. Une thèse est un énorme plus. Sorbonne Université est connue à l’étranger. La qualité des chercheurs français est reconnue et l’expertise, le niveau acquis à la fin de la thèse sont valorisés aux USA.
Pour entreprendre après une thèse, hormis l’idée et le choix des associés, la première étape est de trouver une structure d’accompagnement adaptée à la philosophie de chacun et chacune. Il faut s’informer sur les incubateurs ou les pépinières qui répondent au mieux à nos besoins. La structure apporte un réseau fort, s’ajoute une aide presque systématique de BPI France (amorce du financement) et des relations avec les investisseurs. En France, il y a un écosystème favorable pour entreprendre. Ensuite, se positionner sur le marché américain reste incontournable en santé et en high tech pour une entreprise d’envergure internationale. Ma recommandation serait d’arriver aux États-Unis juste après avoir levé des fonds ce qui permet d’avoir une trésorerie confortable et de prendre le temps de s’adapter et de comprendre le marché américain,  La concurrence est forte mais en cas de succès, cela va beaucoup plus vite.
D’une manière générale, entreprendre nécessite l’envie de participer à une nouvelle aventure. Personnellement, lors d’un recrutement, j’essaie de voir si cela convient à la personne. Le risque est élevé. Le résultat de demain dépend de ce que toute l’équipe fait aujourd’hui. La sécurité n’est pas assurée. Pour entreprendre, il est nécessaire d’avoir profondément envie que le projet aboutisse et se développe jour après jour.


Outre votre activité, vous êtes mentor pour le CNRS et vous collaborez également avec la fondation L’Oréal-Unesco For women in sciences. Pourquoi cet engagement ?
Effectivement, je collabore avec le CNRS Innovation au sein du programme RISE qui développe des start up issues des projets de recherche de laboratoires et je travaille pour la fondation l’Oréal pour leur programme ‘For Women In Science’ qui met en avant et soutient des femmes chercheuses internationales. Je fais partie de l’équipe qui a mis en place la plateforme regroupant toute la communauté des gagnantes du prix ‘For Women In Science’ proposant des conférences, formations et mentoring afin d’aider ces femmes à continuer au mieux dans leur recherche d’exception. Mon engagement est venu de la constatation que j’étais l’une des seule femme CEO d’une start up tech en Silicon Valley. Claudie Haignéré a également joue le rôle modèle pour moi. Elle est médecin, astronaute (1ere femme française à être allée dans l’espace), elle a fait un passage en politique, à Universciences, à l’ESA. Elle a été disponible, elle m’a aidé et ouvert des portes dès la fin de mon doctorat. J’essaie de faire la même chose.  J’aime transmettre, apporter mon expertise pour de nouveaux projets entrepreneuriaux, pour aider les femmes en science. Si je peux ouvrir des portes, je le fais avec un grand plaisir.


Vous êtes multi-casquettes. Comment gérez-vous votre temps ?
C’est une question passionnante. J’ai deux enfants de 7 ans et 2 ans. J’ai suivi un coaching de développement personnel en Silicon Valley qui m’a permis de mettre en place une méthodologie de travail. Pour aller bien, il faut trouver un compromis pour éviter la surcharge et cela passe par la limitation de la perte de temps. Je commence ma journée de travail dès 7h et travaille jusqu’à la fin d’après-midi. Je reprends en général le soir quand les enfants sont couchés mais je m’accorde la fin d’après-midi de libre. Cela  me permet de profiter de la plage avec mes enfants car je vis maintenant en Floride.

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